Il revient d’une traversée à pieds du désert d’Atacama chilien sans aucune assistance. Après avoir gravi l’Everest et parcouru l’Atlantique à la rame, Charles Hedrich rajoute un nouveau record à son arc. Mais qui est donc cet aventurier prêt à tout pour se dépasser ? Et surtout, comment se lancer dans l’aventure quand on est un jeune passionné ? Charles Hedrich s’est confié à Mandaley.
Il se présente comme un sportif-aventurier exerçant sur à peu près tous les terrains du monde. Ainsi, les montagnes, les déserts, les glaces mais aussi les mers n’ont presque aucun secret pour lui. Ses parcours sont divers et variés.
Avant, Charles Hedrich était un entrepreneur en costume cravate qu’il a troqué pour une combinaison de tête brûlée. Aujourd’hui, Charles Hedrich revient tout juste d’une traversée du désert chilien d’Atacama : Les 38° parisien ne sont rien à côté de la chaleur qu’il a côtoyé lors de son parcours, et puis il faut dire qu’il est un habitué des déserts. « Je connaissais un peu le désert, surtout à travers les rallyes (voiture et moto). Comme vous le savez sans doute, j’ai participé au rallye Dakar en moto et effectué une traversée intégrale de toute la Tunisie et de la Libye. J’ai trouvé les paysages magnifiques, mais je n’avais jamais mené d’expédition à pieds dans le désert. C’est souvent des rencontres qui sont à l’origine de ces projets, je me suis donc décidé pour le désert d’Atacama, qui est le désert le plus aride du monde ». Ce désert là, il l’a traversé en autonomie, sans ravitaillement : 1 300 km en 32 jours avec un chariot qui à son maximum pesait 150 kilos.
Mais alors, qui peut se lancer dans ce genre d’aventure ? « Tout le monde » répond Charles Hedrich. Le sportif aventurier conseille aux amateurs d’être avant tout passionnés et de se lancer dans des domaines variés. « Il y a avec moi, une petite équipe de jeunes en Seine-Saint-Denis, que j’entraîne, que je prépare en passant avec eux une journée par semaine pour les emmener dans des aventures en parallèle des miennes. Plus que les conseiller, je les forme. Je cherche d’abord les personnes motivées par ce genre de choses. Ils sont venus avec moi dans l’Atacama, sur un sommet de 5000 mètres alors que la plupart d’entre eux n’étaient jamais sorti de la France. »
Une préparation physique ? Pas pour Charles Hedrich. « Je m’entraîne rarement avant une course ou un parcours, sauf pour les grands défis comme celui de l’IRONMAN. Par contre, pour la traversée de l’Atlantique à la rame, je me suis entraîné à descendre la Seine à la rame. Et encore, c’était pour tester le matériel et les conditions de survie. C’est à la portée de tous, et c’est idéal pour se lancer ! » Pour se préparer à la traversée du désert d’Atacama, Charles Hedrich s’est entraîné pendant sept jours, en conditions réelles, dans le Morvan. « Peu de gens connaissent Le Morvan : ce n’est pas très loin de Paris et c’est un endroit parfaitement isolé, idéal pour s’entraîner. »
Un budget ou des sponsors ? Faites comme Charles Hedrich. Il s’est lancé lui-même et a volé de ses propres ailes, du moins au début. « J’ai démarré mes aventures à seulement 45 ans. Puisque personne ne croyait à mon histoire, j’ai décidé de me sponsoriser moi-même. J’y ai investi près de 4 millions d’euros. C’est bien après, environ six, sept ans plus tard que j’ai réussi à intéresser les médias et donc les sponsors.»
Aujourd’hui, le quinquagénaire a des sponsors, une chronique sur Radio Nova et des ambitions plein la tête. Aventuriers dans l’âme ? Faites donc comme Charles Hedrich et lancez-vous !
Site officiel de Charles Hedrich