Romain Binet, directeur des hôtels Maurice Hurand

"e n’ai pas l’obligation de respecter l’héritage familial, j’ai la liberté de faire ce qui me semble bon pour les hôtels. Il est important de savoir qu’un héritage familial ne doit pas être un poids. Il faut sans cesse avancer et ne pas être coincé dans le passé. Après, je ne vais pas non plus faire n’importe quoi, comme casser la façade de l’hôtel qui est d’origine, juste pour innover"

Ancien ingénieur automobile, Romain Binet est aujourd’hui directeur du groupe hôtelier familial Maurice Hurand. Arrière petit-fils du fondateur, il s’occupe actuellement des cinq hôtels luxueux du groupe à Paris : Le Buci, Le Terrass’’ Hôtel, Le Bourgogne & Montana, le Madison et l’Artus. C’est au restaurant panoramique du Terrass’’ Hotel que Mandaley est allé à la rencontre de Romain Binet afin d’en savoir plus sur son parcours, ses projets et ses secrets de voyage.

Mandaley : Bonjour Romain Binet, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Quel a été votre parcours ?
Romain Binet : J’ai baigné dans l’hôtellerie car mes parents, mes grands-parents ainsi que mes arrières grands-parents étaient dedans. J’ai vécu au sein du Terrass’’ Hotel, jusqu’à mes 18 ans. Le restaurant où nous sommes actuellement était en réalité mon ancienne chambre ! J’ai suivi de loin leurs aventures, mais ce qui me plaisait le plus c’était les études scientifiques, l’automobile, l’ingénierie. Je suis de nature très compétitive, donc j’ai travaillé dans la compétition automobile pendant 2-3 ans. Puis j’ai voulu avoir une autre casquette que celle de l’ingénierie, donc je me suis spécialisé en hôtellerie à l’ESSEC. Au fond, je crois que j’avais toujours eu envie d’être dans l’hôtellerie : c’est quelque chose que j’avais dans le sang. J’ai fait mes armes dans un hôtel-palace à Monaco pendant un an pour ensuite rejoindre l’entreprise familiale, en commençant en tant que directeur à l’hôtel de Buci et l’hôtel Artus, pour plus tard me consacrer aux rénovations du Terrass’’ Hotel.

Mandaley : Vous dirigez donc 5 hôtels à Paris, tous situés dans des quartiers différents (Le Madison Hôtel, le Buci et l’Artus  à Saint-Germain, le Terrass’ Hôtel à Montmartre, et l’Hôtel Bourgogne & Montana à Concorde). Ont-ils quelque chose en commun, comme un fil conducteur qui fait la force des hôtels Maurice Hurand ?
Romain Binet : Je pense que oui, il y a bien un fil conducteur qui les relie entre eux. Mais, nous ne souhaitons pas que tous les hôtels se ressemblent. Ils sont tous différents, dans la déco notamment, car ils représentent le quartier dans lequel ils sont implantés. La différence sera aussi dans l’attention qui sera particulière, dans le service, les petits-déjeuners, de manière à ce qu’une expérience soit vécue différemment dans chaque hôtel.

Mandaley : Lequel est votre préféré ?
Romain Binet :
C’est difficile de me demander de choisir (rires) ! Je les aime vraiment tous, après je dirais que c’est en fonction de là où je m’implique le plus, et cela change énormément. Par exemple, il y a quelques temps, je me consacrais entièrement à l’Artus et au Buci, alors qu’en ce moment je suis beaucoup impliqué dans le Terrass’’ Hotel.  Cependant, il faut avouer que j’ai un petit faible pour le Terrass’’ vu que j’y ai vécu et que j’y ai consacré le plus de temps, de l’énergie, de l’amour…

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Le lobby du  Terrass’’ Hôtel

Mandaley : Comment arrivez-vous à dynamiser les hôtels parisiens tout en respectant l’héritage familial ?
Romain Binet :
Je n’ai pas l’obligation de respecter l’héritage familial, j’ai la liberté de faire ce qui me semble bon pour les hôtels. Il est important de savoir qu’un héritage familial ne doit pas être un poids. Il faut sans cesse avancer et ne pas être coincé dans le passé. Après, je ne vais pas non plus faire n’importe quoi, comme casser la façade de l’hôtel qui est d’origine, juste pour innover. J’essaie de me projeter dans le futur en essayant de m’adapter à la clientèle de chaque hôtel. La véritable force du groupe Maurice Hurand est de toujours chercher à aller de l’avant, de ne pas rester sur ses acquis, et surtout de penser à toutes les clientèles, des parisiens branchés qui veulent dormir à l’hôtel, aux américains et aux asiatiques qui ne chercheront pas les mêmes expériences. Nous avons la chance immense d’avoir, dans chaque hôtel, de la place, de proposer de grands lieux de vie pour ainsi créer des moments de partage, du lien entre les clients, les voyageurs et le personnel.

Mandaley : Avez-vous prévu d’autres ouvertures ?
Romain Binet :
Aujourd’hui, nous nous concentrons sur les 5 hôtels. On s’efforce depuis quelques années de les rénover, les consolider, à faire en sorte de fidéliser les clients. En termes de prochaines ouvertures, il n’y a rien de concret pour l’instant, mais il est vrai que nous cherchons à nous agrandir, mais cela se fera en fonction des opportunités. Même si Paris possède un super marché hôtelier, les grandes villes européennes, comme Lisbonne, me plaisent bien et j’estime qu’il pourrait y avoir des choses à creuser.

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©Luxury Must Hospitality

Mandaley : Parlons voyage à présent… A quand remonte votre dernier voyage ? Où était-ce ?
Romain Binet :
C’était en septembre dernier, au Japon. C’est un superbe pays, avec une très belle culture. Je suis allé à Tokyo puis aux alentours, à la campagne et ai découvert Kyoto et Hiroshima que j’ai particulièrement aimé.

Mandaley : Quel est votre endroit préféré dans le monde ?
Romain Binet :
Il y a un endroit où je me suis senti très bien, c’était en Afrique du Sud, à Cape Town, dans un hôtel qui s’appelle le Franschhoek et qui m’a fortement marqué. Il était situé tout près de la mer, avec une vue incroyable sur les montagnes : c’était magique.

Mandaley : Quel est votre restaurant préféré à Paris ?
Romain Binet :
Il y a énormément de restaurants à Paris, mais mon préféré reste celui du Trianon Palace à Versailles. Il se situe à 1 heure de la capitale certes, mais on s’y sent comme à la campagne dans un cadre absolument idyllique.

Mandaley : Quelle est votre tenue idéale pour voyager ?
Romain Binet :
Il faut que cela reste léger, avec une petite valise facile à porter et pratique pour transporter les essentiels. Bien sûr, je n’oublie jamais mon téléphone, utile lorsque l’on fait un métier comme le mien !

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Mandaley : Enfin, quelle est votre recette miracle pour contrer le jet lag ?
Romain Binet :
Un soin au spa Nuxe du Terrass’’ Hotel ! Nous avons un soin Jet Lag, qui permet d’atténuer les effets des transports et du décalage horaire. L’idéal pour oublier tout stress et de faire le vide autour de soi.

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