Michael Malapert : Architecte d’intérieur, conteur et voyageur

"J’aime les endroits assez vivants qui dégagent une énergie. Il y a un lien logique dans la manière que j’ai de concevoir chaque lieu. J’aime les espaces ouverts, avec pas trop de barrière entre l’extérieur et l’intérieur"

Il a signé la conception de BAM Karaoke Box, de l’hôtel André Latin, du restaurant A.Noste et, tout récemment, de Papadoom Kitchen, le nouveau restaurant indien à Grands Boulevards. Pas de doute, Michael Malapert a le vent en poupe. Mandaley s’est entretenu avec cet architecte d’intérieur au restaurant Mon Coco, l’un de ses derniers projets en date, pour en savoir plus sur son parcours, ses inspirations et ses secrets de voyage.

Mandaley : Bonjour Michael Malapert, pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ? Quel est votre parcours ?
Michael Malapert : J’ai une formation de designer. J’ai commencé chez Philippe Starck en sortant de l’école, c’était une très belle expérience au sein d’une agence incroyable. Puis j’ai bifurqué chez un ancien de chez Starck, qui m’a proposé de travailler sur la déco de restaurants à Shanghai, Marrakech, New York, Londres….Ensuite, j’ai eu envie d’avoir ma propre agence, tout en restant sur la conception d’hôtels, de bars et de restaurants. Ce sont des lieux de vie où l’on peut raconter une histoire, créer des identités fortes, des ambiances particulières. Aucun projet n’est identique à l’autre, donc je ne cesse de me renouveler et c’est cela qui m’intéresse.

Mandaley : Quel est votre style ? Votre petite touche personnelle à quoi l’on reconnait votre projet ?
MM : J’aime les endroits assez vivants qui dégagent une énergie. Il y a un lien logique dans la manière que j’ai de concevoir chaque lieu. J’aime les espaces ouverts, avec pas trop de barrière entre l’extérieur et l’intérieur (comme les cuisines des restaurants). Dans tous mes projets, on retrouve des plantes, sur les murs et au plafond, un peu comme une forêt tropicale.

Mandaley : Quelles sont vos sources d’inspiration pour vos projets ?
MM :
La genèse d’un projet s’inspire du quartier où il est implanté, de l’environnement qui l’entoure et de sa clientèle. Par exemple, Mon Coco, à République, raconte la vie et l’Histoire de cette place, avec notamment une mosaïque au sol rappelant les symboles républicains, la fresque de Delacroix détournée par un street-artist et le « Liberté, Egalité, Fraternité » devenu « Partagez, Trinquez, Croquez ».

michael malapert mon coco

Mandaley : Décore-t-on un restaurant de la même manière qu’un hôtel ?
MM :
Je dirais oui, car de plus en plus, les hôtels et les restaurants sont des lieux qui se mélangent. L’hôtellerie fait un peu sa révolution dans le sens où elle a été challengée par Airbnb, et a été obligée de se transformer et devenir un lieu de vie. De plus en plus d’hôtels possèdent un bar et un restaurant design, qui donnent du peps au lieu. La restauration pénètre l’hôtellerie et inversement pour devenir un seul et même lieu de vie, où l’on vient manger, boire un verre et/ou dormir.

Mandaley : Quelles sont les matières, textiles ou motifs sur lesquels vous misez le plus ?
MM :
En ce moment, j’aime beaucoup le velours, le végétal, les matières brutes et naturelles.

Mandaley : Sur quels projets êtes-vous actuellement ? Travaillez-vous sur la déco d’un restaurant ou d’un hôtel ?
MM :
Je travaille sur plusieurs projets en même temps. Je réalise la déco d’un village pour le Club Med qui sera prêt en 2019, ainsi qu’un restaurant à Paris, celui du chef basque Julien Duboué (à l’origine de A.Noste) : Boulom, un nouveau concept qui allie gastronomie et buffet à volonté.

Mandaley : Quelle est la réelle signification du luxe selon vous ?
MM :
Pour moi qui suis Parisien, le luxe c’est : le temps et l’espace (rires). Le luxe c’est de pouvoir partir et m’évader en coupant mon téléphone et ne plus penser à rien.

Mandaley : Parlons voyage à présent… A quand remonte votre dernier voyage ? Où était-ce ?
MM :
A Dubaï, il y a quelques mois. J’y suis allé pour les vacances, et j’ai tout simplement adoré.

michael malapert portrait

Mandaley : Quel est votre endroit préféré dans le monde ?
MM :
La Sainte-Victoire, en Provence. C’est une montagne dans un parc naturel où j’aime beaucoup me ressourcer. Il y a une variété très forte de paysages très différents qui l’entoure, c’est très agréable. En général, j’aime bien les forêts primaires, des forêts qui n’ont pas évolué depuis des années : J’en ai vu en Malaisie et en Guadeloupe, lors de mes précédents voyages. On se retrouve au milieu d’une jungle incroyable.

Mandaley : Quel est votre restaurant ou hôtel préféré à Paris ? A Londres ? A New York?
MM : A Paris, j’aime beaucoup le restaurant Boulom, dans le 18e arrondissement. A New York, j’ai une préférence pour le Standard, un véritable lieu de vie  avec une superbe énergie. On retrouve un bar, une boite de nuit, un restaurant, une terrasse… A Londres, j’aime bien le Ace Hotel à Shoreditch, où se concentrent espaces de coworking, galeries d’art, boutiques de mode, pâtisserie, salle de sport, un bar en sous-sol et un restaurant.

Mandaley : Enfin, quelle est votre recette miracle pour contrer le jet lag ?
MM :
Je suis un grand adepte de la sieste ! Je fais des micro-siestes de 10 minutes qui m’aident à recharger les batteries.

> Pour en savoir plus sur l’univers de Michael Malapert, cliquez ici

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